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Violences basées sur le genre : le ministère de l’Information et de la Communication renforce la sensibilisation

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Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, le ministère de l’Information et de la Communication (MIC), à travers son service Genre et Équité, a organisé une journée de sensibilisation à la Radiodiffusion Télévision Guinéenne (RTG), sous la présidence du ministre Fana Soumah, afin de mobiliser les acteurs et renforcer la prévention face à ce fléau.

Les violences basées sur le genre (VBG) constituent aujourd’hui l’un des fléaux sociaux les plus préoccupants à l’échelle mondiale. Selon les données internationales, une femme sur trois est victime, au cours de sa vie, de violences physiques, sexuelles ou psychologiques. En Guinée, la situation demeure alarmante, avec des réalités souvent dramatiques vécues quotidiennement par de nombreuses familles.

Conscient de l’ampleur de ce phénomène, le ministère de l’Information et de la Communication, à travers son service Genre et Équité, a organisé ce jeudi 04 décembre, dans les locaux de la RTG, une journée de sensibilisation et d’information consacrée à la lutte contre les violences basées sur le genre. La cérémonie a été présidée par le ministre de tutelle, Fana Soumah.

Prenant la parole à l’ouverture, la cheffe du service Genre et Équité du MIC, Marie Louise Sanoussy, a rappelé la portée de cette initiative.

« Les 16 jours d’activisme ont lieu chaque année. L’immense majorité des femmes et des personnes socialement vulnérables font l’expérience de la violence. Chaque parcours de reconstruction est unique. L’accès aux ressources, la situation de handicap, l’âge et l’identité sont autant de facteurs qui accentuent la vulnérabilité et engendrent de lourdes conséquences sanitaires et sociales », a-t-elle déclaré.

Selon elle, l’objectif de ces 16 jours d’activisme est de susciter une réponse collective face aux violences basées sur le genre, afin de prévenir les abus et de faciliter la reconstruction des survivantes.


« Il s’agit également d’alerter sur la montée inquiétante des violences numériques, notamment la diffusion de sextapes et d’images dégradantes qui détruisent l’estime de soi et exposent les victimes à l’humiliation publique. Nous devons multiplier les campagnes communautaires pour mettre fin aux VBG, promouvoir l’égalité de genre et bâtir un monde plus équilibré et pacifique », a-t-elle soutenu.

Interrogée sur les résultats attendus de cette rencontre, Marie Louise Sanoussy a indiqué que les victimes de violences doivent bénéficier d’un accompagnement individuel, collectif et institutionnel.
« Nous souhaitons sensibiliser les communautés à la nécessité de construire une société où chacun peut vivre sans peur. Il est aussi question de garantir que chaque agresseur soit traduit en justice sans exception, de promouvoir un changement de comportement fondé sur la masculinité positive et d’outiller les bénéficiaires afin qu’ils puissent, à leur tour, porter le message à travers des causeries éducatives », a-t-elle précisé.

Présidant la cérémonie officielle, le ministre de l’Information et de la Communication, Fana Soumah, a rappelé que les 16 jours d’activisme sont célébrés cette année sous le thème :
« Pas d’excuse : tous unis pour mettre fin aux violences numériques faites aux femmes et aux enfants ».

« Ce thème rappelle que la violence, sous toutes ses formes, n’est pas une fatalité, mais une injustice que nous avons le devoir de combattre. Les violences basées sur le genre touchent des millions de femmes, de filles, mais aussi des hommes et des garçons. Elles détruisent des vies, fragilisent des familles et freinent le développement de nos sociétés. Elles constituent une atteinte grave aux droits humains et un obstacle majeur à la paix, à la justice et à la prospérité », a déclaré le ministre.

Fana Soumah a, par ailleurs, lancé un appel à l’union de toutes les forces vives de la Nation pour éradiquer ce fléau.
« J’appelle les familles à éduquer leurs enfants dans le respect et l’égalité. J’invite les établissements d’enseignement à transmettre les valeurs de tolérance et de dignité. J’exhorte les leaders religieux et communautaires à utiliser leur influence pour condamner toute forme de violence. J’encourage les jeunes à devenir les ambassadeurs d’une société sans violence », a-t-il martelé.

En conclusion, le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement guinéen dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
« Sous le leadership du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, des mesures fortes ont été prises depuis le 05 septembre 2021 pour renforcer le cadre juridique, améliorer la prise en charge des victimes et intensifier la sensibilisation au sein des communautés », a-t-il assuré.

Foulematou Kaba

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