À moins d’une semaine de la rentrée des classes, prévue pour le 06 octobre 2025, l’ambiance dans les marchés de Conakry est loin d’être enthousiaste. Vendeurs de fournitures scolaires et parents d’élèves se retrouvent tous pris à la gorge par l’augmentation des prix.
Rencontrés au marché de Lambanyi, dans la matinée de ce mercredi 1er octobre 2025, Madame Leno Thérèse, vendeuse de fournitures à Lambandji, et Elhadj Moustapha Sow, parent d’élèves, n’ont pas caché leur cri de cœur face à la flambée des prix des fournitures scolaires.
« Cette année, nous enregistrons une grande rareté de la clientèle. J’ai pris un carton de cahiers il y a cinq jours et, jusqu’à présent, je traîne encore avec. Nous achetons cher aussi chez nos fournisseurs. Donc, nous sommes obligés d’ajouter un peu pour faire un petit bénéfice. Mais les parents d’élèves se plaignent également : ils disent que tout est trop cher. Pourtant, ce n’est pas de notre faute », a déploré Madame Leno Thérèse.

De son côté, Elhadj Moustapha Sow, venu acheter des fournitures pour ses cinq enfants, s’indigne lui aussi de cette hausse vertigineuse des prix : « Je suis venu acheter des fournitures pour mes cinq enfants. Mais, vu le prix, je ne peux en prendre que pour trois. J’ai constaté que les prix des livres et cahiers ont tous augmenté. »
Conscients de cette situation préoccupante, Madame Leno Thérèse et Elhadj Moustapha Sow lancent un appel aux autorités : « Nous demandons au gouvernement, notamment au ministère du Commerce, de se pencher sur cette situation en fixant certains prix de fournitures scolaires de base. Certes, le gouvernement fait beaucoup d’efforts pour accompagner les petits commerçants et les parents à travers des programmes d’appui ciblés, mais il doit redoubler d’efforts. Cette année, par exemple, les prix des fournitures sont vraiment élevés. Que le gouvernement fixe et veille au respect des prix des fournitures scolaires. Qu’il pense à la situation très difficile que nous, vendeurs de fournitures scolaires, traversons, mais aussi à celle des parents. »
Il convient de rappeler que, dans plusieurs marchés de la capitale sillonnés par notre reporter, les commerçants tirent la sonnette d’alarme et invitent le gouvernement à mettre en place un mécanisme de régulation des prix des fournitures scolaires.
Foulématou kaba