C’est une sortie non des moindres que vient de faire Dr Morissanda Kouyaté, ministre des affaires étrangères. Invité dans l’émission Mirador chez nos confrères de la radio FIM FM, ce jeudi 02 novembre 2023, sur un ‘’soi-disant » rappel à l’ordre de la communauté internationale contre la transition guinéenne, sans aller du dos de la cuillère, le patron de la diplomatie guinéenne s’est montré ferme et clair.
Selon lui, la question du chronogramme de la transition n’a jamais fait l’objet de son entretien avec les deux sous-secrétaires des Nations Unies, le mardi dernier à Conakry.
« Elle est sous-secrétaire des Nations Unies, elle était venue avec un autre sous-secrétaire des Nations Unies pour parler avec les autorités guinéennes du développement dans la transition. En parlant, elle a évoqué l’agenda 20-30. Ce n’est pas que la Guinée, En 2030, il y a des objectifs à atteindre. Elle était en train de nous dire que cet agenda est en cours, qu’il faut mettre le pied sur l’accélérateur, pour que les Nations Unies atteignent les objectifs de cet agenda. Elle ne parlait pas que de la Guinée (…) ceux qui sont arrivés sont des sous-secrétaires des Nations Unies, le Colonel Mamadi Doumbouya a, lui, rencontré, le secrétaire général des Nations Unies lui-même. Quand ils ont parlé, celui-ci ne lui a pas parlé de chronogramme ni d’agenda », a précisé le ministre.
S’adressant à la population, Dr Morissanda Kouyaté pense »qu’elle devrait oublier le mot pression, car personne ne peut mettre la pression sur la junte guinéenne, dans l’exécution du chronogramme de la transition ».
« Une fois de plus, je demande aux Guinéens de se considérer comme un pays indépendant. Nous avons besoin de la communauté internationale, sans elle aucun pays ne peut se développer, mais dans cette coopération avec le monde international, nous avons notre parcelle de divinité. Oublions le mot pression. Personne ne peut mettre une pression sur nous, nous pouvons travailler avec la communauté internationale et nous pouvons fixer des choses avec la communauté internationale qui nous aide beaucoup, que j’apprécie. Nous sommes en train de travailler dur sur nos propres. Programmes que nous avons librement pris à aucun moment ces deux sous-secrétaires ne nous ont parlé de transition ».
Et de conclure en précisant « Même la CEDEAO qui a un droit de regard sur le déroulement du chronogramme de la transition, n’est pas un gendarme qui est assis à Abuja et qui peut débarquer en Guinée avec des fouets. »
Abdoulaye Bouka Barry