Manger trois fois par jour est devenu rare dans certaines familles. Le panier de la ménagère reste un problème pour bon nombre de femmes. Les réactions sont alarmantes par endroits. Pour comprendre cette situation qui devient intenable, votre quotidien en ligne www.rtgguinee.info a fait un tour au marché de Dixinn gare dans la commune du même nom.
Sur place, les femmes avec leur mouvement d’ensemble, font des vas et viens à la quête d’un produit abordable. Entre les tables, une femme fatiguée des tours, le visage crispé ne sait plus que faire pour avoir avec son argent, quoi préparer pour les enfants nous explique son calvaire.
« Je ne sais pas combien de fois j’ai fait de tours. Nous souffrons tellement en ce moment, tout est devenu cher aujourd’hui. Avant, on mangeait trois repas par jour, mais en ce moment, c’est devenu compliqué. Tu vas au marché avec 50.000 fg, tu ne pourras pas avoir la sauce que tu souhaites préparer. On ne sait plus où se donner la tête, avec cet argent, dès que tu achètes le poisson, il te reste plus rien pour les condiments qui restent. » Nous a confié Mama Aissata Bangoura, la trentaine.
A quelque pas de là, se trouve Mariame Camara, contrairement à la précédente, celle-ci, se plaint du riz.
« Je n’ai acheté que le riz et le poisson, l’argent est fini. Pour le reste des condiments, je prends pour revenir payer après. C’est difficile vraiment, les légumes qui sont cultivés chez nous sont chers comme s’ils venaient d’ailleurs. Cela fait plusieurs jours que nous mangeons du lafidi c’est pourquoi j’ai voulu changer aujourd’hui »
Quant à Mayissa, vendeuse de riz et autres condiments, elle parle des raisons qui font la cherté du marché
« Le principal problème se situe au niveau des engrais, ce produit est devenu cher sans compter les insectes qui viennent détruire les cultures, le transport. Arrivée à Conakry, les transporteurs pour envoyer les bagages sur place. Après toute cette procédure, à votre avis, à combien doit-on vendre ces produits si on déduit tout ce je viens d’énumérer ? Le marché devient de plus en plus cher, mais ce n’est autre que ce que je vous ai raconté. » A-t-elle relaté
Pour finir, ces femmes plaident toutes l’Etat à revoir cette situation pour le bien du peuple de Guinée car selon elles, quand on dit qu’il fait bon vivre c’est le manger qui est accessible à tous.
Hawa THIAM
