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Guinée

Journée mondiale du patrimoine audiovisuel : la Guinée célèbre ses progrès technologiques et ses réformes ambitieuses

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La Journée mondiale du patrimoine audiovisuel a été célébrée ce lundi 27 octobre 2025 en Guinée, à l’instar de plusieurs pays à travers le monde. Placée sous le signe de la préservation et de la valorisation du patrimoine audiovisuel, cette journée vise à sensibiliser les citoyens à l’importance des œuvres audiovisuelles et aux défis liés à leur conservation.

En Guinée, cette célébration a été marquée par une intervention du Directeur national adjoint des services de diffusion, Abdoulaye Koulibaly, qui a mis en lumière les réformes majeures, les défis techniques surmontés et les perspectives de développement du secteur audiovisuel national.

Interrogé par l’un de nos reporters dans la soirée de ce lundi 27 octobre 2025, M. Koulibaly, également président de la Commission technique et technologique de la migration de l’analogique vers le numérique, a d’emblée salué les efforts du chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya, pour faire de la diffusion audiovisuelle un levier essentiel de cohésion nationale.

« La célébration de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel est une occasion de mettre en valeur ce riche héritage et de garantir qu’il demeure accessible au grand public et aux générations futures. En Guinée, c’est aussi une opportunité de souligner les efforts constants du gouvernement pour assurer à chaque citoyen un accès équitable à l’information, un droit fondamental », a-t-il déclaré.

« Aujourd’hui, l’audiovisuel en Guinée connaît une avancée considérable. C’est un progrès à saluer et à mettre à l’actif du chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya, qui place ce secteur au cœur de ses priorités », a-t-il ajouté.

Revenant sur l’état du secteur avant les réformes, Abdoulaye Koulibaly a rappelé les nombreux défis auxquels il faisait face.

« L’un des principaux problèmes du secteur audiovisuel guinéen résidait dans la vétusté des infrastructures. À mon arrivée, la couverture télévisuelle et radiophonique n’était pas intégrale. Plusieurs émetteurs étaient hors service, et certaines stations totalement à l’arrêt. Après ce constat, un vaste chantier de réhabilitation a été lancé à travers le pays. Quinze sites de diffusion ont été remis à niveau, et un site stratégique situé sur le mont Kakoulima, à 1 157 mètres d’altitude, est devenu un modèle de référence pour l’ensemble du réseau national. Ce site assure désormais la diffusion des programmes des chaînes RTG1 et RTG2, ainsi que des stations Radio Guinée, RKS et Radio Kindia

Abdoulaye Koulibaly a également souligné que la transition vers le numérique représente un enjeu majeur pour les médias. Dans ce cadre, la Guinée s’est distinguée en devenant l’un des premiers pays africains à transmettre ses signaux via la technologie IP (Internet Protocol), en complément de la diffusion satellitaire.

« Grâce à ces réformes, les chaînes nationales RTG1 et RTG2 diffusent désormais en haute définition (HD), tandis que la qualité sonore de la Radio Nationale et de Radio Kaloum Stéréo s’est nettement améliorée. Nous sommes aujourd’hui capables de diffuser nos signaux à la fois par IP et par satellite, ce qui renforce la fluidité, la rapidité et la portée de nos programmes. Les citoyens peuvent désormais suivre gratuitement les chaînes nationales grâce à des décodeurs universels compatibles avec la bande KU, donnant accès à plus de 300 chaînes, dont celles de la télévision et de la radio guinéennes. Des régions autrefois mal desservies telles que Kakoulima, Macenta, N’Zérékoré, Faranah, Kankan, Dabola, Labé, Kindia, Fria et Mamou bénéficient désormais d’une couverture audiovisuelle stable et de qualité.», a-t-il précisé.

 « La vision du Ministère de l’Information et de la Communication, qui ambitionne de positionner la Guinée à la pointe des réformes technologiques en Afrique de l’Ouest, est en train de se concrétiser », a souligné M. Koulibaly.

Conscient du rôle stratégique de l’audiovisuel dans le développement national, le Directeur adjoint a lancé un appel aux professionnels du secteur.

« L’audiovisuel est un domaine sensible où l’information doit parvenir à chaque citoyen de manière fiable et responsable. Il est primordial que toute information diffusée soit rigoureusement vérifiée avant publication. »

Depuis l’avènement du CNRD, d’importantes avancées ont été enregistrées dans ce domaine, notamment la mise à disposition de véhicules modernes de reportage capables d’assurer la retransmission d’événements sur l’ensemble du territoire national.

Hawa Thiam

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