Au terme des négociations tripartites enclenchées il y a des mois, les représentants des structures syndicales, le patronat et le Gouvernement guinéen sont parvenus à un consensus ce mercredi 15 novembre 2023 ( 1h 25 mn), ce après plusieurs tractations. C’est à cet effet qu’un protocole d’accord a été signé autour des 35%, même si quelques travailleurs et retraités du pays réclamaient un peu plus, soit au moins 50%. Le paiement au compte de ladite convention tripartite scellée au département de l’administration du territoire et de la décentralisation, va s’étendre jusqu’en juillet 2025, lequel l’État prendra les 5 derniers pour cent au titre de l’échelonnement, conformément à la loi de finances rectificatives (LFR).
Après avoir examiné tous les points de la plateforme revendicative, les parties ont convenu de ce qui suit:
De la revalorisation de la valeur monétaire du point d’indice à hauteur de 100% pour toutes les catégories de Fonctionnaires et pensionnés : De la majoration des indemnités de logement et transport à hauteur de 500 000 gnf chacune;
De l’exigence des négociations internes dans les secteurs – privés et mixtes, permettant une revalorisation du salaire de base à hauteur de 70%; Et du respect de la décision N°0221 du 10 mars 2022 du MTFP. C’est un document d’une quinzaine de pages qui a finalement été paraphé;
De la revalorisation de la pension de la retraite des travailleurs déclarés à la CNSS à hauteur de 50% des derniers salaires mensuels payés ;
De la fixation de la de départ à la retraite de 2 mois à 12 mois ; Et faire le paiement à temps de ladite pension;
De faciliter l’obtention des documents administratifs biométriques et revoir à la baisse les tarifs d’acquisition de la carte grise et du permis de conduire des engins roulants en faveur des travailleurs (euses) de tous secteurs confondus;
De l’augmentation de l’allocation familiale de 2.200 GNF à 25.000 GNF pour tous les pensionnés concernés à l’instar des agents du secteur public et de l’Intégration à la fonction publique des stagiaires de la RTG.
Au sortir des échanges qui ont duré des heures, les différentes parties aux négociations se sont exprimées à tour de rôle.
« Malgré la longueur de ces discussions qui ont pris du temps, nous sommes parvenus effectivement à cet accord. Vous avez l’un des points les plus importants, est le volet assurance médicale qui a été accepté à 80% pour les travailleurs et les personnes à leur charge. En plus, ce qui a longtemps été le point d’échauffement, c’est-à-dire l’augmentation salariale. On est enfin parvenu à 35%, échelonné pour 10% et la partie qui va être payée en janvier 2024. La valeur monétaire à également été acceptée. Bref, je pense que pour toutes les questions clés, on est parvenu à un accord. Nous en profitons pour remercier le syndicat, le patronat et tous les acteurs qui ont œuvré pour parvenir à cet accord», a confié le Ministre du Travail et de la Fonction Publique, Julien Yombouno, avant de préciser que le cas des permis n’a pas été le point de nature à empêcher cet accord.
Côté syndicat !
En terme syndical, après qu’on est déposé notre protocole d’accord, il était question qu’on l’évalue afin de donner l’essentiel aux sept (7) points de revendication. Vous avez tout de suite entendu qu’on a suspendu la grève parce que nous sommes satisfaits du contenu et du résultat du protocole d’accord qui a été signé. Nous demandons donc à tous les travailleurs et travailleuses de Guinée, d’œuvrer sur le plan de la dimension du travail à chacun ce qui le concerne au niveau des départements et privés, pour qu’il y a un résultat. C’est l’économie là qui va nous permettre réellement de valoriser encore des années prochaines, ce que nous pouvons demander comme doléances auprès du Gouvernement. Nous demandons donc le travail effectif au niveau de tous les secteurs », a mentionné au nom des camarades syndicaux, Kader Aziz Camara.
« Nous sommes satisfaits parce que nous avons fait ce que nos mandataires nous ont demandé. On s’en félicite également de l’engagement du Gouvernement, qui à travers les ministres qui ont pris part à ces négociations, nous ont expliqué l’engagement du Chef de l’État, du premier ministre à faire de sorte que la population guuinéenne, les travailleurs et leurs familles soient dans des conditions de vie acceptables. Vue cet engagement, nous avons aussi accepté de travailler tard, jusqu’à 3h du matin. Dans le protocole d’accord, il y a eu des recommandations qui ont été données aux syndicalistes par rapport au respect des consignes qui sont données au niveau de chaque secteur d’activité. Il est dit dans cet accord, il a été dit qu’on s’engage auprès du Gouvernement
pour l’accompagner pour qu’il est des résultats qu’on pourra se partager», s’est réjoui la secrétaire générale de l’USTG et membre de l’intersyndicale, Mariama Dalanda Diallo.
Coté Patronat
« Nous nous sommes intervenus dans un cadre tripartite. Nous avons là pour la facilitation. Nous sommes les représentants des travailleurs du secteur privé. Dans ce contexte, quand il y a eu demande des deux parties, c’est-à-dire les travailleurs du secteur privé et ceux de l’administration publique qui ont revendiqué dans la même plateforme, nous avons eu des difficultés. Mais, nous avons pris soin de participer pour aider le Gouvernement à apaiser les tensions de ces travailleurs qui sont de l’administration. Il a donc été clairement dit que nous nos travailleurs nous rejoindre pour qu’on les dote d’une convention collective, depuis sa suspension en 2006. Nous avons donc décidé d’ici mars de faire doter les 25 secteurs d’activité du secteur privé de convention collective élargit au prix du salaire pour permettre au secteur privé de disposer une grille de salaire pour améliorer les conditions de vie des travailleurs du privé», a signifié le président de la confédération générale des entreprises de Guinée, Ansoumana Kaba.
Faut-il important de noter que cette signature s’est déroulée devant les ministres du Travail et de Fonction Publique Julien Yombouno, du Budget Dr Lancinet Condé, celui de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation Mory Condé, sans oublier la forte mobilisation des représentants des structures syndicales, défenseurs des droits des travailleurs et retraités du pays.
Sâa Robert Koundouno
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