Le Secrétariat général des Affaires religieuses a tenu une conférence de presse ce jeudi 6 novembre 2025. Objectif : présenter les nouvelles consignes et exigences sanitaires applicables au Hajj 2026, établies par le Royaume d’Arabie saoudite.
À cette occasion, le conseiller principal du secrétaire général des Affaires religieuses, Dr Mouhamed Lamine Diallo, a indiqué que, dans une correspondance adressée aux autorités guinéennes notamment au ministre secrétaire général des Affaires religieuses, Elhadj Karamo Diawara , les autorités saoudiennes ont précisé que les pèlerins du Hajj 2026 devront se conformer à plusieurs nouvelles consignes et exigences sanitaires.
Selon cette note rendue officielle par Dr Mouhamed Lamine Diallo, les autorités saoudiennes, dans le but de garantir la sécurité sanitaire des millions de pèlerins qui se rendent chaque année sur les lieux saints de l’islam, ont fixé de nouvelles mesures parmi les plus strictes.
« Pour le Hajj de l’année 2026, seules les personnes en bonne santé physique et mentale seront autorisées à accomplir le pèlerinage. Les personnes souffrant de maladies chroniques ou graves pourraient se voir refuser l’accès au territoire saoudien.Parmi les pathologies concernées figurent notamment : les maladies rénales (comme l’insuffisance rénale), les maladies cardiaques (notamment l’hypertension artérielle), les maladies pulmonaires (telles que la tuberculose), les maladies du foie, les troubles neurologiques, les maladies mentales, la vieillesse entraînant une défaillance physique ou mentale, la grossesse, les maladies contagieuses, le cancer, ainsi que le diabète non maîtrisé ou à un stade avancé.En outre, les autorités sanitaires du Royaume d’Arabie saoudite peuvent, en coordination avec l’OMS, adopter d’autres mesures supplémentaires », a-t-il précisé devant la presse.
Plus loin, Dr Mouhamed Lamine Diallo a ajouté.
« Les autorités sanitaires saoudiennes se réservent le droit d’effectuer des contrôles médicaux à l’arrivée sur le sol du Royaume. Les pèlerins ne respectant pas ces conditions risquent d’être refoulés sans pouvoir accomplir le Hajj, malgré les dépenses engagées. Celui ou celle qui prend le risque de se rendre en Arabie saoudite avec l’une de ces maladies pourrait être renvoyé dans son pays sans avoir accompli le pèlerinage, après avoir dépensé toutes ses ressources », a-t-il averti.
C’est pourquoi, dans le souci de faciliter la procédure et de permettre aux candidats au Hajj d’obtenir leur certificat d’aptitude médicale, le Secrétariat général des Affaires religieuses a indiqué les structures habilitées à délivrer ce document.
Selon le Secrétariat, ce certificat est obligatoire pour tous les candidats au Hajj, qu’ils résident à Conakry ou à l’intérieur du pays.
« Pour ce qui est de Conakry, il faut se rendre à l’hôpital national Ignace Deen, à l’hôpital de l’Amitié sino-guinéenne ou dans les différents CMC (Centres médicaux communaux). À l’intérieur du pays, les candidats doivent se rendre dans les hôpitaux régionaux ou préfectoraux. Tout cela, comme l’a rappelé Monsieur le Ministre, s’inscrit dans la volonté du gouvernement de rapprocher les services des citoyens », a-t-il précisé.
Le conseiller a également rappelé le sens spirituel de cette exigence.
« Celui pour lequel on accomplit le Hajj Dieu, exclusivement nous a dit dans un verset explicite que le pèlerinage n’est prescrit qu’à ceux qui en ont les moyens. Cela inclut la santé. Autrement dit, celui qui n’est pas en bonne santé n’a pas l’obligation d’effectuer le Hajj. Il faut le comprendre pour éviter de tomber dans le verset où Allah nous dit :
“Wa la tulqoo bi aydikum ila tahluka” (وَلَا تُلْقُوا بِأَيْدِيكُمْ إِلَى التَّهْلُكَةِ),
c’est-à-dire : “Ne vous jetez pas vous-mêmes dans la perdition.”Celui qui sait qu’il est malade et que les efforts du pèlerinage peuvent aggraver son état, voire mettre sa vie en danger, doit craindre Allah et s’abstenir d’entreprendre le voyage », a rappelé Dr Diallo.
Enfin, concernant les vaccins obligatoires (contre la méningite ou la fièvre jaune), il a précisé qu’un communiqué ultérieur précisera les lieux où ils devront être administrés.
« Un communiqué suivra le moment venu pour indiquer les endroits où les pèlerins pourront recevoir ces vaccins », a-t-il conclu.
Abdoulaye Bouka Barry

