La table de dialogue demeure un passage incontournable pour la consolidation de la paix et de l’unité nationale. C’est ce qu’a rappelé le Premier ministre Amadou Oury Bah, ce mercredi 24 septembre 2025, lors d’un point de presse au Palais de la Colombe.
Interpellé sur la possibilité d’un dialogue avec l’ensemble des partis de l’opposition et les organisations de la société civile, le chef du gouvernement a été clair :
« Je l’ai dit dans le texte préliminaire, nous avons besoin de contre-pouvoirs efficaces. La nécessité d’avoir de tels contre-pouvoirs, c’est de permettre à l’ensemble des forces impliquées dans ce processus d’être des acteurs dotés de responsabilité, de vision ouverte et constructive. C’est cela qui fonde leur efficacité. Mais des contre-pouvoirs qui ne cherchent qu’à discréditer ou à noircir le tableau, dans une société en perpétuelle évolution, finiront naturellement par perdre leur crédibilité. »
Selon lui, l’opposition devrait faire preuve d’humilité et s’interroger sur la signification du vote massif enregistré lors du référendum du 21 septembre : une participation très large et un « OUI » frôlant les 90 %.
« Je l’ai toujours dit : la Guinée d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui. Il faut que chacun réajuste son analyse à l’évolution actuelle du pays », a insisté le Premier ministre.
Amadou Oury Bah a également invité la presse internationale à actualiser son regard sur la scène politique guinéenne :
« Quand j’entends toujours parler des leaders traditionnels ou des partis dits essentiels, je rappelle qu’aujourd’hui, la règle démocratique est claire : sur 100 %, 90 % des électeurs sont dans un camp et 10 % dans un autre. Mais nous maintenons le dialogue. Nous travaillerons à renforcer la cohésion et le vivre-ensemble dans ce pays. »
En conclusion, le Premier ministre a appelé à privilégier « la recherche de la positivité dans les contradictions », condition selon lui indispensable pour faire avancer la Guinée sur le chemin de la modernisation et de la stabilité.
Zézé Enèma Guilavogui

