En visite dans la région forestière depuis le mardi 7 octobre pour remercier les citoyens suite à la victoire du « OUI » lors du référendum du 21 septembre dernier, le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a annoncé d’importantes mesures concernant les infrastructures routières dans le sud de la Guinée.
Lors de sa rencontre avec les autorités préfectorales, les citoyens et les sages de N’Zérékoré, le chef du gouvernement a dénoncé les retards accusés par certaines entreprises dans l’exécution des travaux.
« Quand on quitte Kissidougou pour entrer à Guéckédou, on se rend compte que la route a tout simplement disparu. Il y a quelques mois, j’étais passé par là : un tracteur était embourbé quelque part. J’ai demandé à la présidente de la délégation si les travaux étaient achevés. Elle m’a répondu que non », a déclaré le Premier ministre lors d’un point de presse tenu à la Maison Régionale de la Presse de Nzérékoré.
Face à cette situation préoccupante, Amadou Oury Bah a annoncé des mesures drastiques pour accélérer l’achèvement des travaux.
« L’objectif des autorités pour 2026 est clair : terminer tous les projets entamés avant d’en lancer de nouveaux. Après l’élection présidentielle, nous parlerons précisément de ce que cette région doit devenir. Elle doit changer. De nombreux projets de développement doivent y être réalisés. Le Sud doit devenir un second pôle de développement », a-t-il affirmé.
Toujours dans son discours, le Premier ministre a indiqué avoir instruit le ministre de l’Économie et des Finances de produire un rapport sur l’ensemble des projets dont le démarrage a été validé mais dont les travaux restent invisibles sur le terrain.
« Il faut mieux superviser les projets, surtout à l’intérieur du pays. J’ai demandé au ministre de l’Économie et des Finances d’établir un rapport sur tous les projets de développement qui devaient être réalisés », a-t-il insisté.
Enfin, avant de clore sa conférence de presse, Amadou Oury Bah a annoncé la mise en œuvre prochaine de la charte de la déconcentration. Celle-ci permettra aux autorités régionales et préfectorales d’assumer pleinement leurs responsabilités, notamment dans le suivi des projets locaux.
Abdoulaye Bouka Barry