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Guinée

Guinée : c’est parti pour la deuxième édition de la cybersécurité

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Les travaux de la deuxième édition du Forum de Conakry sur la Cybersécurité (FCC) ont été officiellement lancés ce lundi 11 décembre 2023 à Conakry.

Organisée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et l’association Guinée Cyber Sécurité (GCS), ce forum qui va durer   deux jours va permettre aux acteurs de la société civile guinéenne, des représentants des forces de défense et de sécurité ainsi que des spécialistes étrangers de débattre sur des questions concernant la cybersécurité.

Prenant la parole devant les participants, Oumar Sow, expert en cybersécurité et représentant de Guinée Cybersécurité (GCS) a fait savoir que  »ce rendez-vous incontournable de la sous-région ouest-africaine  vise à rassembler tous les acteurs clés de l’univers cybernétique, qu’il s’agisse d’entreprises, d’institutions éducatives ou de décideurs gouvernementaux, d’échanger sur les enjeux majeurs de la cybersécurité, la protection des données et la sauvegarde des infrastructures essentielles, en compagnie d’experts reconnus du domaine », dira t’il d’entrée.

Par ailleurs, Oumar Sow a rappelé la particularité de cette deuxième édition.

 »Cette année, ce forum met un accent particulier sur le rôle de l’humain dans la cybersécurité. Tout au long de ces deux jours, nous allons avoir beaucoup de sujets qui porteront sur qu’est-ce que l’humain peut apporter pour la cybersécurité à travers la sécurisation de nos différents systèmes d’informations. Nous voulons aussi renforcer la place de l’humain en disant quelle place des femmes dans la cybersécurité. Donc nous avons plusieurs notions. On a déjà les technologies. Maintenant l’humain aussi joue son rôle dans la sécurisation de nos systèmes d’informations, de notre personne mais aussi de nos biens. Et puis on a aussi une bonne partie de la formation comme l’année précédente où nos jeunes sont en train de faire une compétition avec des jeunes d’autres pays comme le Gabon, la France, la Côte d’Ivoire, le Togo. Toute chose qui permettra à nos jeunes de se mesurer aux autres pays en termes de cybersécurité et nous permettra aussi de détecter localement des talents qui pourront servir nos différentes institutions. Comme on le dit c’est le rôle de l’humain et cet humain est partout. On est dans un monde hyper connecté d’où les menaces cyber qui vont avec. Donc nous avons plusieurs notions, des technologies maintenant, l’humain aussi doit jouer son rôle dans la sécurisation de nos systèmes d’informations, des personnes et de leurs biens », a-t-il expliqué.

Pour le directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Famo Youl,  la collaboration entre son entité qui exécute une mission publique et l’association Guinée cyber sécurité dans l’organisation de FCC s’inscrit dans la même logique avec des  misions gouvernementales éditées du conseil des ministres du 02 juin 2022 à Labé. 

 » La présence du chef de cabinet du ministère de des postes et télécommunications et de l’économie numérique traduit l’engagement politique des autorités guinéenne en faveur de la cybersécurité nationale et régionale face à la technologie exponentielle et aux avantages indéniables sur la base des croissances. Le FCC est né de la volonté de deux entités : l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’informations (ANSSI) qui exécute une mission publique et l’association Guinée Cybersécurité (GCS). Ce partenariat s’inscrit en droite ligne avec les recommandations gouvernementales éditées du Conseil des Ministres du 2 juin 2022 à Labé à l’occasion de l’adoption de la stratégie nationale de cybersécurité mettant l’accent sur le partenariat public-privé. Pendant ces deux jours d’intenses travaux, des questions de sécurité feront l’objet d’échanges, de partages et d’analyses notamment les fondamentaux d’une action concertée et réussie pour un cyber espace résilient permettant aux participants de se familiariser aux nouveaux défis. J’en formule les vœux de pleine réussite. Merci aux partenaires et sponsors qui par leur engagement et leur confiance ont marqué leur présence de diverses manières. Merci aux équipes de l’ANSSI et GCS pour les efforts déployés  », dira t il.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le chef de Cabinet du Ministère des Postes, télécommunications et de l’économie numérique Nfaly Sylla a avant de procéder au lancement officiel des travaux d’ouverture rappelé l’importance que revêt ce forum axé sur la Cybersécurité

 »Cette 2ème édition du Forum s’étalant sur deux jours et placée sous le thème : « Cybersécurité, le rôle central de l’humain », intervient à un moment où l’intelligence artificielle et d’autres avancées technologiques ont profondément bouleversé les rapports sociaux et économiques. Notre mobilisation collective est un devoir, car l’accès à un écosystème numérique sûr et résilient est un droit fondamental. Il contribue au bien-être économique et social au même titre que l’éducation et la santé et cela passe inévitablement par la sensibilisation et la formation.Ce forum, à travers son programme de sensibilisation et de l’éducation, se positionne comme un cadre de référence, de partage de bonnes pratiques en matière de la cybersécurité numérique en République de Guinée. Le FCC est conçu comme le lieu d’échanges avec des organismes pionniers dans la mise en œuvre des stratégies, outils et politiques de renforcement de la cyber-résiliente. Il nous permettra de nous approprier des éléments nécessaires suivis de la mise en œuvre de la stratégie régionale, nationale en cybersécurité, ainsi que des textes légaux et réglementaires relatifs à la cybersécurité informatique, à la protection des données et à la lutte contre la cybercriminalité ».

Pour terminer Mohamed Kaba le directeur général de l’association Guinée Cybersécurité  a laissé entendre que  »la taille du marché africain de la cybersécurité, est estimée à 0,53 milliards de dollars en 2023, et devrait atteindre 1 milliard de dollars d’ici 2028 avec un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 13,50% sur cette période.

Abdoulaye Bouka Barry

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