Le Ministre de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar CAMARA, a présidé ce lundi 13 octobre 2025, une importante réunion de travail avec les responsables de l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique (ANASP) et de la Direction Nationale des Hydrocarbures.
Les échanges ont porté sur le suivi des opérations de nettoyage dans la capitale et la mise en œuvre de solutions durables pour faire de Conakry une ville propre, disciplinée et respectueuse de l’environnement.
Le Ministre a salué la mobilisation des équipes sur le terrain et rappelé que : « La discipline collective et la volonté commune sont les clés du changement. »

Au cours de cette rencontre, plusieurs mesures structurantes ont été discutées, parmi lesquelles :
1. La création d’une brigade d’insalubrité chargée du contrôle permanent des points critiques ;
2. L’installation de caméras de surveillance environnementale pour un suivi en temps réel des zones à risque ;
3. La mise en place de comités de veille citoyenne dans chaque commune, en appui aux structures locales d’assainissement.
Cette démarche s’inscrit dans la nouvelle stratégie nationale d’assainissement visant à transformer le secteur en un levier de développement économique et social.
Selon les données issues des grandes villes du pays (Conakry, Kindia, Mamou, Faranah, Labé, Kankan, Nzérékoré), près de 70 % des déchets produits en Guinée sont valorisables, soit environ 2 millions de tonnes par an.
Ce potentiel représente :
– 10 000 à 14 000 emplois directs,
– 20 000 à 25 000 emplois indirects,
– et un impact économique estimé à 2 à 3 % du PIB national, si les filières sont effectivement industrialisées (pavés plastiques, compost, biogaz, recyclage du verre et du métal, etc.)
Selon la page Facebook du ministère, pour tirer pleinement parti de ces opportunités, le Ministre Aboubacar CAMARA a annoncé plusieurs chantiers prioritaires :
1. Le développement de zones industrielles vertes et de centres régionaux de valorisation des déchets (compostage, pavés plastiques, briques recyclées, biogaz, carburants dérivés) ;
2. L’intégration des jeunes et des femmes à travers des coopératives locales de précollecte, tri et transformation, créant ainsi un écosystème d’emplois verts ;
3. La mise en place d’un cadre fiscal incitatif pour les PME de recyclage (exonération temporaire de TVA, subventions vertes, accompagnement technique) ;
4. L’institution d’un Fonds national de l’assainissement, financé par le budget de l’État, les redevances d’eau et d’électricité, les taxes environnementales et les partenariats publics-privés.
M. Camara, a souligné que la réussite de cette politique repose sur un triptyque clair : la sensibilisation, l’accompagnement, la répression.
Ainsi, des campagnes massives de communication communautaire seront bientôt déployées à travers les radios, les écoles, les mosquées, les églises et les médias locaux afin d’ancrer la propreté dans la culture civique.
Sous le slogan inspiré du modèle rwandais :
« La propreté est un acte patriotique. »
Des brigades citoyennes d’hygiène seront également mises en place dans les communes, encadrées par les autorités locales, dotées de moyens et d’un pouvoir de sanction légère, pour instaurer une discipline collective durable.
Par cette approche intégrée, le Ministère de l’Hydraulique et des Hydrocarbures entend faire de la gestion durable des déchets un pilier central du développement urbain, industriel et social de la Guinée.
Un engagement fort au service d’un cadre de vie sain, durable et respectueux de l’environnement, où la propreté devient un symbole de patriotisme et de modernité.
Zézé Enèma Guilavogui