Ouverts le 03 juillet dernier, les travaux des états généraux de l’agriculture et de l’élevage ont pris fin dans la soirée de ce vendredi, 5 juillet 2024 à Conakry. Près de 1.000 participants venus des 4 régions naturelles de la Guinée et de certains pays d’Afrique, ces états généraux de l’agriculture et de l’élevage qui se sont déroulés sous forme de panels ont permis de discuter des sujets qui assaillent ces deux secteurs.
Au terme de 72 heures de débats, une quarantaine de recommandations ont été formulées par l’ensemble des participants. Il s’agit entre autres, de prôner le patriotisme, l’intégrité et la loyauté afin de consolider la vision sur le long, moyen et court terme pour le développement du secteur agropastoral ; soutenir l’administration du secteur à travers le respect des fonctions régaliennes de l’action, planification contrôle et promouvoir le transfert des fonctions de production et de transformation au secteur privé ; engager la création d’un comité de coordination intersectorielle composé de différents ministères liés aux secteurs agro pastoraux et d’un cadre de concertation (Etat PTF); emmener les sociétés minières à s’approprier et appliquer la stratégie de responsabilité sociale des entreprises pour contribuer aux financements des projets agropastoraux dans leurs zones d’interventions ;…
Dans son discours devant des milliers de participants, le ministre de l’agriculture et de l’élevage Félix Lamah a fait savoir que ces états généraux ne sont pas un aboutissement, mais plutôt un début pour réfléchir autour des sujets concernant ces deux secteurs.
« Ensemble, vous avez osé et vous avez pris vos responsabilités en posant les contraintes réelles et en proposant des solutions. Vous l’avez constaté, personne n’a été brimée, aucune parole n’a été rejetée, personne n’a été humilié. Nous vous avons écouté, nous avons compris vos problèmes, nous les avons notés, nous allons les traduire en actions concrètes et ensemble nous nettoierons vos défis et vos devoirs. Je voudrais vous rassurer que l’Etat prendra les siennes à travers le ministère de l’agriculture et de l’élevage pour mettre en œuvre toutes les recommandations idoines qui seront exécutées conformément à la mise en place des programmes d’urgence à court, moyen et long terme contenus dans un document cadre. Durant ces trois jours, vous avez exposer la majeure partie de vos difficultés sur le secteur de l’agriculture et de l’élevage. De la moyenne Guinée en passant par la basse Guinée, la forêt et la haute Guinée tous chacun de son côté a de manière responsable étalé les problèmes. Soyez en rassuré que nous allons agir de la plus belle des manières… », a promis Félix Lamah.
Venu présidé la cérémonie de clôture, le premier ministre, chef du gouvernement a avant de clôturer les travaux, interpellé le ministre de l’agriculture pour éviter que les recommandations des participants restent dans les tiroirs.
« Le premier acte que le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage devra faire dans le cadre de la mise en place de ce cadre de concertation, c’est de réunir un groupe consultatif pour la mise en œuvre des recommandations des états généraux. A son niveau et en dessous, la mise en place d’un comité technique pour la mise en œuvre des recommandations issues des états généraux de l’agriculture, qui pourront se décliner en programme et action dès demain. La prochaine campagne agricole 2025 doit débuter dans sa formalisation, dans sa conception, dès demain. Le développement de notre pays repose en grande partie sur l’agriculture et l’élevage. Je vous prie monsieur le ministre, faites tout pour mettre en œuvre ces recommandations », a-t-il recommandé.
C’est donc un nouvel élan qui augure un bon espoir aux acteurs de l’agriculture et de l’élevage.
Abdoulaye Bouka Barry
