En janvier 2021, les ministères du Budget, du Commerce et de la Sécurité ont interdit l’importation, la commercialisation et la consommation de la chicha en Guinée. Pourtant, près de cinq ans plus tard, cette mesure est largement ignorée. Les « chicha lounge » et boutiques vendant les ingrédients nécessaires sont omniprésents, surtout dans les quartiers fréquentés par les jeunes.
D’ailleurs, la chicha, une substance extrêmement nocive, est responsable de nombreux problèmes de santé publique. Selon le Dr Thierno Bah, médecin-addictologue, « elle contient plus de 4 000 substances toxiques pouvant provoquer des cancers de la bouche, de la langue, de la gorge et des poumons« . Le danger est si grand que, sans action immédiate, des jeunes de moins de 35 ans pourraient voir leur santé gravement compromise dans les années à venir.
Cependant, le non-respect de l’arrêté de 2021 soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’efficacité des mesures prises. C’est pourquoi, comme solution, la Guinée, ayant ratifié plusieurs conventions internationales, doit conjuguer répression (réduction de l’offre) et prévention (réduction de la demande par la sensibilisation et la réinsertion). C’est une manière d’éviter une hausse inquiétante du nombre de cancers liés à cette pratique qui menace la jeunesse Guinéenne .
Foulématou Kaba