Boffa est le lieu d’implantation de la plus ancienne église de Guinée, ce qui entraîne chaque premier week-end de mai, l’organisation d’un pèlerinage rassemblant tous les catholiques de Guinée et d’ailleurs. La préfecture était également un lieu important pendant la traite négrière. En effet les villages de Dominia, Thia ou encore Farenghia ont été des ports capitaux dans le commerce d’esclaves. Ces ports installés sur le fleuve Fatala offraient des refuges parfaits pour les bateaux des négriers avant d’entamer leurs traversées. Des vestiges de ces ports sont encore visibles à Dominia ou Farenghia.
Boffa ou boffatan en Sousou, signifie la forêt Touffue à cause des forêts de palétuviers ou de Mangrove qui étaient sur les 2 rives du fleuve Fatala ou le Rio pongo. La ville serait fondée par la famille Kati.
Rio Pongo ou la rivière des silures en portugais, est un estuaire où se jette le fleuve Fatala qui longe la ville de Boffa située à 150 km de Conakry. La ville de Boffa et son port sont chargés d’histoire. Selon les sources pré coloniales du 15ème siècle, les premiers occupants seraient les Baga. Thia était le Chef-lieu de Boffa où résidaient les rois avant la pénétration étrangère et pendant la colonisation.
Dominya est l’un des ports négriers ou un grand nombre d’esclaves ont pris le départ d’un voyage sans retour. La majeure partie des esclaves vendus en Caroline du Sud viennent de ce site. Le puits négrier, le Canon sont parmi les vestiges.
Boffa héberge les premières églises anglicanes et catholiques du pays. Église, cimetière, chapelle mariale, mosquée, bel air avec plus de 12 km de plage.
Boffa c’est aussi l’ancien palais du Gouverneur, la maison coloniale, la source de Kouyeya était un lieu de culte où les habitants faisaient des offrandes. Farenya ou résidait la reine GnaraGbély, rendue célèbre par la vente des esclaves sur les côtes de l’Afrique communément appelé le Golfe de Guinée.
Mikini Moussa CAMARA