L’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) a connu ce jeudi un moment fort avec la passation de service entre le directeur général sortant, Alpha Sény Camara, et son successeur, Mohamed Diawara.
La cérémonie, présidée par l’Inspecteur général de la Justice, Sékou Ibrahima Soumah, s’est déroulée au siège de l’agence en présence de nombreux magistrats, cadres et représentants du ministère de la Justice.
Alpha Sény Camara : “Nous avons fait ce que nous avons pu, avec patriotisme et abnégation”
Dans un discours empreint d’émotion, Alpha Sény Camara a salué la vision du Président Mamadi Doumbouya, grâce à laquelle l’agence est devenue pleinement opérationnelle.
Il a rappelé les difficultés des débuts, marqués par un manque criant de moyens logistiques : « Une structure de cette envergure a fonctionné sans un seul véhicule de l’État. Nous louions des voitures à un million de francs par jour pour accomplir notre mission. »
Malgré tout, il s’est dit fier du chemin parcouru, affirmant que sous sa direction, plus de 300 milliards de francs guinéens ont été recensés en avoirs saisis et confisqués.
Mohamed Diawara : “Faire de l’AGRASC une institution d’excellence”
Le nouveau directeur général, Mohamed Diawara, a exprimé sa gratitude envers les autorités pour la confiance accordée et promis de poursuivre le travail dans un esprit de rigueur, d’efficacité et de transparence.
Parmi ses priorités figurent :
le renforcement de la gouvernance interne,
la modernisation des outils de gestion, la création d’antennes régionales, et la mise en place d’une plateforme numérique pour la traçabilité des avoirs.
« L’agence doit être un outil d’intégrité et d’efficacité. Ensemble, nous ferons de l’AGRASC une institution d’excellence au service de la justice et de la refondation », a-t-il affirmé.
Créée en 2016 et rendue pleinement opérationnelle en 2023, l’AGRASC s’impose aujourd’hui comme un acteur clé de la moralisation de la vie publique et de la bonne gouvernance prônée par les autorités de la transition.
Zézé Enèma Guilavogui
