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CRIEF: Aly Touré explique les raisons de la lenteur dans certains dossiers

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Le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) Aly Touré s’est exprimé ce mercredi 16 aout 2023, sur les raisons de lenteur que connaissent certains dossiers de la CRIEF. 

Interrogé sur la lenteur enregistré  sur les dossiers des  cadres du régime d’Alpha Condé, poursuivis pour  des faits présumés de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de corruption, Aly Touré a précisé que  ce retard est aussi occasionné par les avocats des  prévenus qui selon lui, retardent les procédures en soulevant des exceptions.

« La lenteur dans ces dossiers, ce n’est pas nous. C’est aussi des avocats de ces prévenus qui soulèvent à tout bout de champ des exceptions qui ne font que retarder la procédure. Quand vous êtes devant une juridiction de jugement, et vous soulevez une question d’inconstitutionnalité, le juge de fond est obligé de transmettre tous les dossiers à la cour suprême pour qu’elle juge la constitutionnalité ou pas de l’affaire. Ce sont des motifs de retard de la procédure. Et pourtant, ce sont eux qui soulèvent ces questions alors que ce sont eux qui ont leurs clients en prison », a-t-il précisé chez nos confrères de FIM FM.

S’exprimant sur le nombre de détenus, Aly Touré fait savoir qu’à date, près de 240 personnes sont poursuivies par la juridiction. Et a par ailleurs, donné des informations sur l’ancien premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana.

« La CRIEF ne détient pas systématiquement. Nous avons aujourd’hui, une population de poursuivie de près de 240 personnes, il n’y a pas 15 personnes en détention. C’est pour vous dire que nous ne sommes pas systématiquement en phase de détention. Deuxièmement, Dr Ibrahima Kassory Fofana n’a jamais été contraint de répondre aux questions des juges. D’ailleurs, on ne contraint jamais quelqu’un à répondre aux questions d’un juge. Troisièmement, il a parlé de façon audible, il n’a pas parlé par le mimique ni par le gestuel. Dr Kassory est à l’hôpital depuis février 2023, il n’est pas en prison. Même chose pour Damaro. Je ne suis pas juge pour ordonner une évacuation, il n’y a que les juges qui peuvent le faire, même eux sont bloqués dans leur action. Mais qu’ils (anciens dignitaires, ndlr) viennent devant le juge pour en débattre », a conclu le procureur.

Abdoulaye Bouka Barry

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