À compter du 29 novembre prochain, le permis de conduire moto devient obligatoire sur toute l’étendue du territoire national. À moins de soixante-douze heures de l’entrée en vigueur de cette mesure, le gouvernement guinéen, à travers le ministère des Transports, annonce le lancement d’une vaste opération de contrôle.
Face à la presse ce mardi 25 novembre 2025, le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, a détaillé les contours de cette opération menée en collaboration avec la gendarmerie nationale et la police. Objectif : « renforcer la sécurité routière et garantir le strict respect de cette nouvelle réglementation », a-t-il déclaré.
Après une semaine dédiée à la sensibilisation, les autorités passeront à la phase répressive.
« Ce sera une véritable opération coup de poing,Des contrôles intensifs sont prévus sur plusieurs axes stratégiques : Conakry–Kindia–Mamou, Conakry–Boké, Mamou–Faranah et Mamou–Dabola. Gendarmes, policiers, agents du ministère de la Santé, magistrats et médias seront mobilisés sur le terrain. »
S’adressant fermement aux usagers qui s’entêteraient à défier la loi, le ministre se veut on ne peut plus clair.
« Pourquoi la justice ? Parce que lorsqu’on vous arrête en infraction, vous serez jugé sur place, condamné sur place et conduit immédiatement là où la sanction s’impose. On ne va plus perdre de temps. Si on vous prend sans permis, vous ne rentrerez pas chez vous avant de subir la sanction », avertit-il.
Dans un ton encore plus ferme, Ousmane Gaoual Diallo prévient.
« Si la sanction doit vous amener en prison, vous irez en prison. Il faut comprendre que nous ne badinons pas avec la vie de nos concitoyens. Vous êtes importants pour nous, vos familles sont importantes, et la jeunesse est fondamentale pour l’avenir de ce pays ».
À travers cette mesure, le gouvernement entend freiner l’hécatombe sur les routes, largement attribuée aux accidents impliquant les conducteurs de moto sans formation ni permis.
Abdoulaye Bouka Barry
