Comme tous les départements gouvernementaux, le ministère de l’Information et de la Communication (MIC) a été soumis ce lundi à l’exercice d’évaluation, organisé par la commission installée au Palais de la Colombe. À l’issue de la séance, le secrétaire général du ministère, Souleymane Thianguel Bah, a présenté aux journalistes les principaux points abordés et les recommandations formulées par les évaluateurs.
Parmi les aspects majeurs défendus par le ministère figure la couverture nationale en radio et télévision, incluant les radios rurales.
« Notre premier objectif, et nous pensons y être déjà en bonne voie, est de permettre à tous les Guinéens, où qu’ils se trouvent sur le territoire national, d’accéder à la télévision et à la radio nationales. Ensuite, nous voulons que les communautés locales voient leurs informations relayées, car ces médias sont avant tout des médias de proximité », a expliqué M. Bah.
L’évaluation a également porté sur les stratégies de communication, les politiques nationales de l’information et les réformes en cours.
« On nous a demandé de travailler sur la stratégie de communication, les politiques nationales de l’information et de la communication, ainsi que sur les réformes en cours. Ce sont des points essentiels sur lesquels nous devons accélérer, même si, de l’avis de la commission, nous pouvons être fiers du travail accompli jusqu’ici », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général a précisé que le ministère concentrera ses efforts avant la fin de l’année sur les réformes structurelles, jugées prioritaires.
« Il s’agit de la stratégie de communication, de la politique nationale de l’information et de la communication, de la Semaine nationale des métiers de l’information et de la communication, mais aussi du statut juridique, du plan stratégique et du modèle économique des médias de service public. Ces réformes sont essentielles pour assurer notre mission première : l’information. Sans elles, cette mission ne peut pleinement fonctionner », a-t-il insisté.
Souleymane Thianguel Bah a également évoqué certaines difficultés structurelles et financières rencontrées par le ministère, notamment liées au décaissement des fonds et aux limites de la nomenclature actuelle du ministère du Budget, qu’il juge inadaptée.
« La nomenclature actuelle ne correspond pas à nos besoins. Pour acheter des costumes, organiser un plateau ou accueillir correctement nos invités dans le cadre d’une mission, nous avons besoin de soutiens adaptés de la part de la Primature et du ministère du Budget. Nous sommes un ministère à part et devons être traités comme tel. L’information et la communication exigent souvent des interventions rapides, et non des procédures d’appels d’offres ou d’analyses interminables », a-t-il souligné.
Avec cette évaluation, le ministère de l’Information et de la Communication se dit prêt à renforcer ses capacités opérationnelles et ses réformes, afin de mieux remplir sa mission d’information auprès des Guinéens.
Foulématou Kaba

