Le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a été auditionné ce lundi par la commission d’évaluation de la Primature, dans le cadre de la clôture des Contrats Annuels de Performance (CAP). Conduite par le chef de cabinet du ministère, Camara Abass, la délégation du ministre Jean Paul Cedy est venue présenter les résultats obtenus par le département au titre de l’année 2025.
À l’issue de la session, le chef de cabinet du ministère, Camara Abass, s’est réjoui des avancées enregistrées, tout en soulignant les défis qui continuent de freiner l’amélioration du système éducatif guinéen.
« Cette évaluation nous a permis de faire ressortir les défis majeurs du système éducatif. Nous avons présenté un rapport d’exécution assez satisfaisant, avec un taux de 82 %. Toutes les recommandations formulées par la Primature et la Présidence ont été exécutées à 100 % », a-t-il déclaré.
Parmi les obstacles relevés, il a insisté sur l’insuffisance des ressources financières et le déficit d’enseignants, un problème structurel auquel le secteur peine à répondre.
« Il y a un déficit d’enseignants et un besoin constant d’amélioration de la qualité. Le métier n’est pas attractif, mais nous travaillons à inverser cette tendance grâce au statut particulier des enseignants », a expliqué Camara Abass.
Le responsable a également évoqué le manque de moyens pour la construction d’infrastructures et l’amélioration des conditions de travail dans les établissements.
« Nous avons besoin de davantage de ressources pour construire des écoles, mais aussi pour améliorer les conditions de travail des enseignants et les conditions d’apprentissage. »
Malgré ces défis, le ministère revendique d’importants progrès, notamment grâce au soutien de partenaires techniques et financiers. Selon le chef de cabinet, plusieurs projets sont en cours, dont le développement des collectivités scolaires.
« La création et la construction de plus de 5 000 écoles préscolaires sont en cours, un projet mené avec la BND et la Banque mondiale. Il y a également eu le recrutement de plus de 12 000 enseignants, ce qui a permis de combler un déficit majeur. »
Enfin, le ministère assure poursuivre ses efforts pour renforcer la qualité de l’enseignement, revaloriser la profession d’enseignant et répondre aux besoins croissants des communautés en matière d’éducation.
Foulématou Kaba.

