Le Conseil national de la Transition a engagé, jeudi dernier , l’examen d’une proposition de loi organique qui pourrait rebattre les cartes du paysage politique guinéen. Présenté par le rapporteur général Abdoulaye Sylla, le texte vise à redéfinir en profondeur le cadre juridique des partis politiques et des organisations assimilées.
Articulée autour de 53 articles répartis en huit chapitres, la proposition de loi revisite l’ensemble du fonctionnement des formations politiques :
— création et reconnaissance légale,
— droits et obligations,
— organisation interne,
— financement,
— mécanismes de contrôle.
Parmi les changements annoncés figurent un durcissement des critères de création des partis, une surveillance renforcée du financement politique et un encadrement plus strict de leurs activités. Autant de points qui ont immédiatement suscité de vifs échanges lors de la plénière.
Les débats ont parfois pris une tournure houleuse, plusieurs conseillers exprimant leurs préoccupations face à ce qu’ils considèrent comme un risque d’atteinte au pluralisme. D’autres, au contraire, défendent une réforme jugée indispensable pour assainir un espace politique miné, selon eux, par le désordre organisationnel et le manque de régulation.
Le CNT poursuivra l’examen du texte dans les prochains jours. Les amendements devront être tranchés avant le vote final, qui s’annonce déjà comme un moment charnière du processus de transition.
Hawa Thiam

