Le paludisme demeure l’une des premières causes de morbidité en Guinée. À Conakry, les moustiques se multiplient à un rythme inquiétant, transformant les nuits des habitants en véritables combats contre cette maladie mortelle. Entre insalubrité, eaux stagnantes et ordures non évacuées, la capitale guinéenne semble offrir un terrain idéal à ces insectes vecteurs du paludisme.
Rencontré le jeudi 23 octobre 2025, au Centre Hospitalier des Armées de Conakry (CHAC) par le quotidien en ligne rtgguinee.info, Dr Mohamed Kaba a rappelé que « l’agent vecteur direct de la transmission du paludisme, ce sont les moustiques, qui s’invitent dans les foyers, se posent sur les aliments, les murs, les arbres, et parfois même sur les corps, à la recherche de sang humain. Une seule piqûre suffit à transmettre le parasite à l’origine de cette maladie qui continue de faire des victimes chaque année en Guinée. »

Selon le médecin, la prolifération des moustiques à Conakry est favorisée par le manque d’assainissement : « Les eaux stagnantes, les décharges sauvages et les tas d’ordures non évacués servent de véritables foyers de reproduction aux moustiques. Dans plusieurs quartiers, les caniveaux obstrués et les dépotoirs improvisés accentuent le phénomène, transformant la capitale en un terrain propice à la prolifération de ces insectes nuisibles », précise-t-il.
Dr Kaba n’a pas manqué d’interpeller les autorités et la population sur la nécessité d’une mobilisation collective pour enrayer ce fléau : « À Conakry, la propreté pourrait bien devenir la première arme contre ces envahisseurs nocturnes. Aux autorités de renforcer les politiques d’assainissement, d’éloigner les dépotoirs des zones habitées et d’encourager la création d’usines de traitement des déchets. Quant aux citoyens, ils doivent adopter de bons réflexes : nettoyer régulièrement leur environnement, éliminer les eaux stagnantes et utiliser des moustiquaires imprégnées d’insecticide. »
En somme, une ville propre reste aujourd’hui la meilleure arme contre ces moustiques, véritables ennemis de la santé publique.
Foulematou Kaba

