Ces dernières années, la Guinée a enregistré des progrès remarquables dans le domaine de la scolarisation des jeunes filles. Dans les différentes régions du pays, de nombreuses jeunes filles ont désormais accès à l’école, grâce aux campagnes de sensibilisation menées par les autorités, les organisations non gouvernementales et les partenaires techniques et financiers.
Dans les districts, villages, communes urbaines et rurales, l’éducation des filles est de plus en plus perçue comme un levier essentiel du développement socio-économique.
Cependant, malgré ces avancées, de nombreux obstacles subsistent. Dans plusieurs localités, des facteurs économiques freinent encore la scolarisation des jeunes filles. Parmi ces facteurs figurent notamment la pauvreté, qui pousse certaines familles à privilégier le travail domestique ou le mariage précoce au détriment de l’éducation.
Mariama Barry, âgée de 15 ans et élève dans un collège à Kindia, interrogée sur la problématique de l’éducation des jeunes filles, a évoqué son propre cas et rappelé l’influence des parents, qui empêchent souvent les filles de poursuivre leurs études.
« Personnellement, mes parents voulaient que je quitte l’école pour les aider à la maison. Heureusement pour moi, j’avais un rêve, bien loin de rester à la maison pour faire des travaux domestiques. J’ai insisté pour continuer mes études. C’est ce que je fais jusqu’à présent, car mon objectif est de devenir infirmière », a-t-elle témoigné.
Par ailleurs, la jeune élève souligne que, « en plus des difficultés économiques, s’ajoutent des barrières culturelles et sociales, ainsi qu’un manque d’infrastructures scolaires adaptées ».
Interrogée sur ce sujet crucial, Aïssatou Diallo, responsable d’une association de promotion de l’éducation féminine, déclare :
« Chaque fille qui reste à l’école est une victoire pour toute la société. Investir dans l’éducation des filles, c’est investir dans l’avenir du pays. Il faut donc que les autorités mettent en place davantage d’initiatives pour scolariser plus de jeunes filles. Renforcer la scolarisation des filles contribuera à l’avenir de notre pays et au développement de la Guinée. »
Il est donc essentiel que chacun, et en particulier les autorités, s’engage à mettre en œuvre des programmes pour relever ces défis. Il faut également multiplier les initiatives visant à soutenir l’éducation des filles, notamment par l’octroi de bourses scolaires, des campagnes de sensibilisation, ainsi qu’un accompagnement communautaire renforcé.
Hawa Thiam
