Face aux multiples spéculations qui laissent croire à un manque de denrées alimentaires dans les différents marchés du pays, la ministre du commerce, de l’industrie, des petites et moyennes entreprises, Louopou Lamah, a fait une mise au point. C’était à travers une sortie médiatique dans la grande édition d’informations de la radiotélévision guinéenne le lundi 24 juillet 2023.
D’entrée, elle a rassuré la population de la disponibilité suffisante des denrées alimentaires sur le marché national.
« Nous avons plus de 240 mille tonnes métriques de riz, ce qui fait une couverture de 05 mois, le sucre, 520 mille tonnes métriques pour 04 mois de couverture, la farine de blé 83 mille tonnes métriques soit, une couverture de 06 mois. Si nous prenons l’huile aussi, nous avons plus de 56 mille tonnes métriques pour une couverture de 06 mois, le poulet 06 mille tonnes métriques pour une couverture de 05 mois », a-t-elle indiqué.
Pour barrer la route à toute augmentation des prix sur le marché, la ministre a par ailleurs expliqué le contenu de l’accord qu’elle a signé avec les acteurs du commerce.
« En janvier 2023, nous avons signé un protocole d’accords, ministère du budget, ministère du commerce et la chambre (nationale du commerce). Donc les prix ont été revus. Le protocole d’accords est venu d’où ? Avant le 05 septembre 2021, le sac de riz de 50kg se négociait à 375 mille gnf, le sucre à 450 mille, la farine 380 mille gnf. Mais suite au protocole d’accords, on a négocié le sac de riz à 300 mille, c’est-à-dire, le prix plafond, ça peut se vendre à 250, 260, 280 mille, mais à ne pas dépasser 300 mille. Quand nous prenons le sucre, on le négocie à 360 mille, la farine 355 mille, l’huile 230 mille. Jusqu’à date, ce protocole est respecté.
C’est vrai qu’aujourd’hui, compte tenu de la conjoncture au niveau international, les prix ont connu des hausses. Mais l’application du protocole reste toujours en vigueur. Parce que, la douane n’a pas changé. La tonne métrique du riz en principe on devrait taxer sur 465 dollars us mais, l’Etat ne taxe que 100 dollars us, le sucre 650 dollars us et l’Etat n’applique que 200 dollars us ».
C’est donc une sortie qui vient balayer toutes les spéculations qui tournaient autour de l’augmentation des prix des denrées de première nécessité.
Abdoulaye Bouka Barry
