Labé, le 21 juillet 2025 – Une délégation ministérielle de haut niveau s’est rendue ce lundi à Labé pour une grande rencontre de sensibilisation autour du projet de nouvelle Constitution. La séance s’est tenue à l’amphithéâtre de l’École Normale d’Instituteurs (ENI) et a connu une forte affluence : élus locaux, chefs religieux, forces de défense et de sécurité, responsables administratifs, enseignants et citoyens y ont massivement participé.
Composée notamment des ministres de la Justice, Yaya Kairaba Kaba, de la Culture, Moussa Moïse Sylla, de l’Enseignement pré-universitaire, Jean-Paul Cédi, et de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mory Condé, cette délégation est en tournée dans la région de Labé pour vulgariser le contenu du projet de Constitution qui sera soumis à référendum le 21 septembre 2025.
Un projet inclusif pour un avenir commun
Dans son intervention, le ministre de la Justice a mis en lumière les innovations majeures du projet. Il a insisté sur la nécessité pour chaque citoyen de s’approprier le texte, qu’il qualifie de fondamental pour la consolidation des droits humains, la protection des ressources nationales et la modernisation des institutions. Il a appelé à une mobilisation citoyenne autour du vote à venir.
De son côté, le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé, a rappelé que ce projet est issu d’un long processus de concertation lancé dès l’arrivée au pouvoir du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. Il a salué l’implication du Conseil National de la Transition (CNT) dans l’élaboration du texte, et souligné la volonté du gouvernement d’en assurer une diffusion équitable à travers tout le pays.
Une Constitution modernisée et citoyenne
Les ministres ont détaillé plusieurs innovations contenues dans la future loi fondamentale, notamment :
L’enseignement gratuit et obligatoire jusqu’à 17 ans ;
La santé reconnue comme droit fondamental ;
La création d’un Sénat complémentaire à l’Assemblée nationale ;
La mise en place d’une Commission nationale pour l’éducation civique et les droits humains ;
La neutralité exigée pour les agents publics ;
La protection des anciens chefs d’État contre toute forme de représailles ;
La transparence dans les concours publics, comme en témoigne le recrutement récent de 20 000 fonctionnaires sans favoritisme.
Une Constitution au service de l’unité nationale
Le ministre Moussa Moïse Sylla a, pour sa part, insisté sur le caractère fédérateur de la Constitution. Il a souligné qu’elle n’est pas l’apanage d’un régime, mais bien l’expression de la volonté du peuple guinéen. Élaborée à l’issue de larges consultations nationales et de la diaspora, elle reconnaît désormais :
Les langues nationales comme langues officielles, aux côtés du français ;
Les traditions et coutumes, dans le respect des principes constitutionnels ;
Le droit de pétition, pour permettre aux citoyens de contester légalement les décisions de l’Exécutif ;
Un quota de 30% de représentation féminine dans les instances décisionnelles ;
La limitation du mandat présidentiel à deux non-renouvelables.
Le ministre a invité les administrateurs territoriaux à relayer ce message dans toutes les communautés, dans les langues locales, avec pédagogie et sérénité. « Ce texte fondateur est une opportunité de renforcer la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale », a-t-il affirmé.
Des échanges inclusifs.


À la fin des communications, les discours ont été traduits dans la langue locale afin de garantir une parfaite compréhension par les populations présentes. La rencontre s’est conclue dans une atmosphère de communion, par des prières et bénédictions, soulignant l’adhésion des participants à cette démarche de dialogue et de réforme.
La tournée se poursuivra dans toutes les préfectures de la région de Labé, dans le même esprit de participation citoyenne, d’éducation civique et d’unité nationale en vue du référendum de septembre.
Source : Page Facebook Ministère de la Culture….